Bienvenue sur world-blogueur.com ! Ce blog rassemble les récits et photos de mes périples et expériences près d'ici ou à travers le monde. Des voyages à vélo, en bus, en train, sac à dos, en fourgon, en famille, en montagne ou tout au nord... Consultez également ma bibliothèque qui rassemble mes comptes-rendus de lecture, et inscrivez-vous à la newsletter afin d'être informé des dernières mises à jour. Bonne route...

samedi 30 décembre 2006

Bibliothèque - Récit de montagne: Everest ultime défi

Everest Ultime défi de Chris Bonington
Prix indicatif:8.50 € d'occasion - Cliquez sur l'image pour l'acheter


Mon avis sur ce livre


Comment l'expédition de 1975 menée en face sud de l'Everest par Chris Bonington permet à quatre hommes de gagner le sommet? Ce succès s'inscrit alors comme le fruit d'une organisation sans faille, d'une détermination hors du commun et d'un talent indéniable.

mercredi 25 octobre 2006

Oman, sur la piste des wadis (1/7)


Carnets de plusieurs voyages réalisés entre 2006 et 2009 au départ d'Abu Dhabi


Wadi: En arabe, cours d'eau temporaire, le plus souvent à sec, mais qui peut soudainement charrier de grandes quantités d'eau lors de pluies violentes.


Du 22/10/2006 au 24/10/2006


Départ le 22 octobre à l'aube pour trois jours de d'escapade dans la péninsule du Musandam. Ptit Chat (Christophe) nous a rejoints pour une semaine et Camille et Sébastien se sont associés à cette aventure...
Notre objectif est de faire, en 4x4, une traversée nord-ouest sud-est de la péninsule du Musandam, petite enclave Omanaise perdue au nord des Émirats Arabes Unis. Cette traversée doit nous mener du Golfe Persique à l'Océan Indien.
Nous partons à 6h00 du matin, puis après une bonne une bonne demi-heure de formalités administratives à la frontière, nous passons en Oman.
Sitôt la frontière passée,  le paysage naturel et urbain change radicalement.


Les montagnes plongent dans la mer, les fjords s'infiltrent dans les terres, les petites maisons en terre semblent écrasées par les reliefs, et les plages s'étirent, l'eau turquoise nous nargue... 



La luminosité est telle que les couleurs sont pastelles.
Nous traversons de petits villages de pêcheurs, montons au fort de Tibat, notre périple agrémenté par des haltes salvatrices sur les nombreuses étendues de sable blanc. Nous nous isolons pour nous désaltérer, le ramadan n'est pas terminé...


Nous arrivons à Khasab, petit bourg du bout du monde, la route bitumée s'y arrête, les montagnes empêchent de poursuivre. 
 

Nous arrivons à Khasab, petit bourg du bout du monde, la route bitumée s'y arrête, les montagnes empêchent de poursuivre.
Quelques courses pour le dîner, puis nous entamons la piste qui s'enfuit dans les montagnes arides. Nous projetons de camper sur une plage sauvage, accessible uniquement en 4x4.
Après une halte dans une forêt d'acacias, petite halte verte au milieu d'une sécheresse hostile, nous prenons la piste raide qui nous mène au belvédère surplombant cette fameuse plage. La vue est plongeante.


La plage ne nous convient pas, nous retournerons à Khasab pour dormir sur une plage que nous avions vu quelques kilomètres avant le bourg.
Nous faisons une halte au port pour négocier avec un pêcheur qu'il nous emmène observer les dauphins et peut-être nager avec eux.
Le rendez-vous est pris, nous embarquerons le lendemain à 12H00.
Nous montons le camp sur une plage nichée au milieu des reliefs.



Baignades, feu de bois et, après quelques heures d'attente ( ramadan oblige ), nous pouvons enfin faire cuire nos grillades.


Réveil matinal, et en guise de toilette, une baignade dans une eau dépassant allègrement les 27 degrés...



Balades dans Khasab entre fort, palmiers, rues poussiéreuses et montagnes, puis nous nous rendons au port.


Nous retrouvons notre pêcheur, embarquons les palmes, les masques, les tubas et maillots et partons à grande vitesse le long de cette côte déchiquetée, située à quelques 50 kilomètres des côtes Iraniennes. 2h30 de navigation dans ces fjords coupés du monde, des villages isolés, des plongées aux milieu des coraux, des oursins et des poissons multicolores - un monde sous le monde-,  mais point de nage avec les dauphins. Nous en avons vus un, furtivement...
 

Retour à terre puis direction la forêt d'acacias où nous étions la veille pour déjeuner paisiblement et ramasser du bois pour le feu de camp, à l’abri des regards, à l'ombre d'un arbre et en compagnie des chèvres.



Nous reprenons la piste qui s'élève dans les montagnes. La piste est raide, très raide même, les vues sont plongeantes, les ravins, impressionnants mais l'altitude rend la température plus supportable.


Nous profitons d'une vue panoramique non loin d'une base militaire, on nous apprend que nous ne pourrons pas poursuivre la piste, il faut repasser la frontière à l'endroit où nous sommes rentrés en Oman...
Nous faisons une petite marche d'une heure et demie, qui nous mène à un belvédère naturel, dominant l'ensemble de la côte ouest de la péninsule.


Nous trouvons une vaste étendue plane vers 1800 mètres d'altitude, agrémentée de quelques arbustes, pour y monter le camp. Pommes de terre cuites à la braise, feu de camp et visite des ânes ont composé le programme de cette soirée. 
 

Le lendemain, réveil matinal, nous sommes donc dans l'obligation de rebrousser chemin.
Nous redescendons à Khashab
Plutôt que de réaliser la traversée prévue, nous repasserons le poste de frontière et nous voulons réaliser une traversée est-ouest qui ne devrait pas poser de problèmes au regard des formalités douanières.
Nous repassons aux Émirats Arabes Unis, et prenons la piste qui nous emmènera du Golfe Persique à l'Océan Indien.
3 heures de piste à gravir montagnes et crêtes rocheuses, avec des vues spectaculaires sur des abîmes sans fin. Les montagnes sont parées de strates régulières, le lieu ne semble pas avoir changé depuis des milliers d'années...



Nous passons dans des gorges tortueuses et étroites, les couleurs sont chaudes, la végétation réapparaît timidement, nous approchons de l'Océan Indien... 



Nous arrivons à Dibba qui signifie la fin de notre périple qui s'est déroulé sans encombre... jusqu'à ce que je veuille aller jusqu'à l'océan en 4x4... Ensablement, si bien que le niveau du sable était au niveau des portières...


A peine le temps de réagir, un 4x4 arrive, deux émiriens en sortent, l'un deux prend le volant, l'autre dégonfle les pneus, et en 5 minutes, ils nous sortent de ce bourbier...
Baignades dans une eau à 30 degrés, une belle façon de clore cette aventure...





 

3 h 30 de route, nous arrivons fatigués à Abu Dhabi. Nous allons rendre le 4x4, et rentrons à l'appartement, non sans avoir fait un détour au Marrakech restaurant, pour y déguster un buffet à volonté de spécialités marocaines...
 

samedi 30 septembre 2006

Journal d'un expatrié aux Emirats - Dubai, Burj el Arab et piste rouge...


Vendredi, nous prenons la route pour Dubai, conscient qu en cette période de ramadan, nous ne pourrons ni boire ni manger de la journée.
Dubaï est une cite tentaculaire qui s’étend sur plus de 50 kilomètres. Nous avons pour objectif aujourd’hui, de voir le Burj El Arab, et d’aller tester cette fameuse station de ski indoor, tous deux situes une vingtaine de kilomètres avant le centre de Dubaï.
En arrivant dans la périphérie de Dubai, ce ne sont que des dizaines de buildings en construction, des villes fantômes, des tours immenses dominées par les grues qui leur donneront la vie.
Le Burj El Arab se détache a l’horizon, nous sortons de l’autoroute. Nous nous promenons dans le souk Madinat, reconstitution d’un souk traditionnel ou l’on peut, outre flâner entre les échoppes, déjeuner au bord de canaux aménages et a l’ombre des palmiers, dans les nombreux restaurants. C’est ramadan, tous les restaurants sont fermés.

jeudi 24 août 2006

Bibliothèque - Récit de montagne: La mort suspendue

La mort suspendue de Joe Simpson
Prix indicatif: 7.20 € - Cliquez sur l'image pour l'acheter


Mon avis sur ce livre


En 1985, Joe Simpson et Simon Yates tentent la première de la face ouest du Siula Grande dans les Andes Péruviennes, une ascension ambitieuse et engagée. Ils atteignent le sommet mais à la descente c'est l'accident. S'en suit une succession d'événements dramatiques et de décisions lourdes de conséquences. Pour sauver une vie, la corde est coupée... 

Ce récit se lit vite, très vite, le lecteur est captivé par la succession d'événements et par la plume talentueuse de Joe Simpson. Avec la mort et la souffrance en toile de fond, ce témoignage bouleversant se révèle être une ode à l'amitié, un terrible plaidoyer pour la vie...

mercredi 23 août 2006

Inde - Pakistan, 40 jours ailleurs... (1/3)


Le voyage en Inde est plus qu' une expérience, c'est une tranche de vie. Au voyageur disponible, l'Inde offre sans compter.
L'Inde vous fait et vous défait, vous emmêle et vous démêle. L' Inde stimule l'esprit, expérimente les sens et malmène votre conscience.

L'Inde est un tableau de maître, un tableau vivant qui conjugue beauté et rudesse, optimisme et cruauté, un tableau qui invite le spectateur à se donner, à se laisser guider, un tableau qui vous attire, vous avale, sans jamais vous relâcher.
 

13/07/2006

Départ de Roissy. Après une escale à Zurich, 9 heures d'avion, après avoir survolé Kaboul et les splendides montagnes d'Afghanistan, nous arrivons à Delhi. 


A peine sortis, les klaxons, la chaleur, l'humidité... 14 millions d'habitants, des pousses pousses, des rickshaws, des motos à 1,2,3 passagers, des voitures dans tous les sens... Bienvenue en Inde.
Nous prenons un taxi, 30 minutes sans avancer d'un centimètre... Notre chauffeur fait un demi tour on ne sait comment, nous faisons 20 kilomètres de plus. Nous arrivons fatigués à l'hôtel. La clim est bruyante, mais nous en avons une.


14/07/2006

Lever à 15 h soit ... 15 heures de sommeil. Nous allons déjeuner, le gars de l'hôtel nous donne un plan de Delhi et nous propose de nous appeler un taxi. Nous l'embauchons pour l'après midi. Awub est notre chauffeur. Old Delhi est le vieux Delhi. La circulation est ahurissante, les gens sont partout, ils surgissent, un coup de volant, un coup de klaxon... Ça passe au millimètre mais ça passe.







Il nous emmène au Red Fort , dans le Old Delhi, un immense fort datant de la période Moghol. Ses murs rouges sont immenses. Nous nous promenons une  bonne heure dans ses jardins à l'écart du tumulte assourdissant de la ville. Les indiens nous saluent le plus souvent, parfois, insistent pour que l'on figure sur leurs photos.



La température est de 35 degrés, le taux d'humidité doit flirter avec les 100%.  Nous retrouvons Awub  puis allons à la grande mosquée malheureusement fermée aux non musulmans, jour de prière. Nous terminons notre visite à l'India Gate, Arc de Triomphe local. Dîner et au lit.

15/07/2006

Après avoir palabré pendant une heure (I know where I want to go, I  know when I want to go !) Nous partons chercher la sérénité et la fraîcheur sur les contreforts de l'Himalaya. A priori, une quinzaine d'heures de bus et nous y sommes... Nous nous promenons dans le quartier puis partons vers 15h30. La chaleur est insoutenable, l'humidité l'est tout autant, chaque parcelle de notre corps transpire à grosses gouttes sans que nous fassions le moindre mouvement. Bien entendu, pas de climatisation dans le bus. Notre sortie de Delhi est indescriptible. Elle se chiffre: 4 heures et demie pour seulement sortir de cette ville. Les embouteillages, les sens de circulation, les priorités, l'usage du klaxon... Rien n'obéit à la moindre règle que je connaisse ou que je puisse comprendre. Nous empruntons les faubourgs de Delhi, ces faubourgs où les vaches monopolisent la chaussée, où les gens dorment à même le sol mais balaient pourtant le trottoir comme si c'était chez eux, ces faubourgs où le rond point fait aussi guise de sèche-linge familial... Enfin nous quittons New Delhi vers 19h45.



16/07/2006

Pas beaucoup de différence pour moi entre le 15 et le 16 juillet. Je m'endors vers 4h30, je me réveille vers 9h40... Ah non, il s'agit de la pression atmosphérique qu'indique également ma montre. Il est en fait 5h15... La route est plus sinueuse, les montagnes se dessinent, l'air est plus respirable mais nous sommes épuisés. Les chaos de la route, les klaxons et les dépassements aléatoires nous assomment. Il est 12h30, nous arrivons enfin à Manali dans l'Himachal Pradesh, les contreforts de l'Himalaya.



On nous avait parlé de 10 heures de trajet, de 12, de 14, de 16 mais pas une fois nous avons entendu parler de 21 heures de trajet dans un bus pourri sans toilette, sans clim. Tout le trajet les fenêtres sont restées grandes ouvertes... Peut-être que la fumée provenant  de quelques substances réprimées chez nous et qui emplissait la cabine du chauffeur, est une cause à cette lenteur excessive... Ceci dit, des paysages splendides et des singes rencontrés nous ont distraits. 



 
 
Nous récupérons nos sacs et appelons sans plus tarder un Rickshaw qui nous emmène à un petit village sur les hauteurs de Manali. Des baraques en pierre, une petite rue principale et la nature à portée de main. Nous dominons la vallée, l'air est frais, l'endroit est très paisible, au loin les glaciers se profilent...


L'endroit est parfait pour rester quelques jours dans cette enclave bouddhiste... Nous sommes ravis.

17/07/2006

Lever à 11h00 après une quinzaine d'heures de sommeil... Puis nous partons à la découverte du village, arpentant les paisibles ruelles, assistant à des danses traditionnelles dans les temples, croisant vaches et lapins...



Vashisht est un paisible village à 2000 m d'altitude, entouré de vergers. Puis nous partons nous promener, traversons une foret et atteignons la grande cascade qui domine fièrement la vallée. 2h30 de marche loin, très loin de New Delhi... Nous pensons rester encore deux jours à Vashicht.

18/07/2006

Lever 12h00, déjeuner, la nourriture est délicieuse. Puis nous empruntons un chemin qui nous mène à Manali. Rencontres, avec une française qui a tout plaqué pour venir s'installer ici. Des enfants se baignent dans le torrent. Nous arrivons à Manali où nous découvrons le quartier tibétain. Temples, stupa, moulins à prières. Nous nous déchaussons et rentrons. Une immense statue de Buddha domine le temple.


Nous remontons ensuite la route qui mène à Old Manali, puis empruntons un sentier en forêt qui nous mène à un temple hindou de 4 étages. Déambulations dans Old Manali, petite bourgade à flanc de montagne parsemée d'échoppes et de petits restaurants. Rencontre avec des hindous charmeurs de serpent, je me laisse tenter par un câlin avec un Python. Retour en Rickshaw, quelque peu retardé par la présence d'un éléphant sur la route...


19/07/2006

Promenade dans les rues de Vashisht, je croise à nouveau les charmeurs de serpent de la veille. Je m'assieds 10 minutes avec eux et discute un peu. " Business is not good "... Ils m'offrent une pierre censée me protéger des morsures de serpents et par la même occasion, de tout le reste.



Des instruments de musique, la foule descend la seule rue du village, aujourd'hui, c'est mariage. C'est une longue procession qui défile. La mariée est vêtue d'une grande étoffe rouge, brodée de jaune, son visage est caché.





La mousson nous attrape, premières gouttes de pluie indienne qui se transforment vite en torrents. Une heure pas plus,  le ciel transpire l'humidité mais la pluie cesse.



Nous finissons la journée à Old Manali autour d'une succulente pizza et d'un fameux Tiramisu.

20/07/2006

Lever tardif, nous rendons la chambre. Ce soir, nous partons pour Dharamshala , lieu où vit le Dalai Lama et une petite partie de la communauté tibétaine persécutée et opprimée par le gouvernement chinois. Officiellement, entre 9 et 12 heures de bus... Nous partons en Rickshaw à la station de bus, vaste étendue de boue où jouent des gamins en haillons, nus pieds, escaladant leur montagne de détritus. Ils courent après les chiens qui courent après les ânes qui courent après les vaches qui évitent comme elles peuvent les bus... Nous montons dans le bus, aussi rudimentaire que le précédent, sinon plus. Pas de repose-pieds ni d'appui-tête. Nous devrions arriver vers 5h00 du matin.

21/07/2006

Impossible de fermer l'œil, la route serpente sans cesse entre falaise et ravin, nous sommes continuellement ballottés de gauche à droite ou contre le siège devant. Par ailleurs nous semblons éveiller la curiosité des indiens qui nous regardent discrètement en souriant... 2h20, on nous réveille (nous dormions depuis 15 minutes), on nous dépose sur le bord de la route avec deux israéliens, et le bus repart dans un nuage de fumée dans la rue poussiéreuse qui traverse le village sans vie. Deux occidentaux semblent avoir subit le même sort que nous. Ils sont également israéliens et nous expliquent que nous ne sommes pas à Dharamshala, mais dans un village à 10 km au sud... Il est 2h40, il fait nuit noire et pas un bruit. Un taxi vient nous proposer un prix démesuré pour nous monter au village. Nous comprenons peu à peu la machination. On nous dépose à 10 km et le taxi se fait une somme rondelette sur notre dos étant donné que nous n'avons pas le choix. Nous négocions, il ne veut rien entendre. Nous nous concertons et refusons, allons nous asseoir sur les trottoirs poussiéreux en attendant le jour. Le taxi furieux repart. 20 minutes plus tard, un vieux bus arrive, il va à Dharamshala, et pour quelques roupies, il nous y dépose. Avec Anne Gaëlle, nous préférons y dormir, nous voulions dans un premier temps séjourner à Mcleod Ganj, village où vit précisément le Dalai Lama, mais pour cette nuit, ça ira bien. Nous quittons nos compères israéliens, il est 3h20. Nous remontons le sombre escalier qui mène au centre ville, portant avec courage nos deux gros sacs.


Nous passons devant une cabane où dorment deux chauffeurs de taxi puis arrivons dans la rue principale, pas un bruit, pas une lumière ni même une porte ouverte... Nous remontons la rue. Une tentative, deux tentatives, toutes les portes des supposés hôtels ou guesthouses sont fermées. Quelques vaches couchées au milieu de la route ne se posent certainement pas les mêmes questions que nous. Tout à coup, au détour d un virage, une meute de chien gronde, montre les dents, nous ne pouvons passer, nous sommes forcés de faire demi-tour. Seule solution: réveiller le chauffeur de taxi et lui demander de nous trouver un hôtel ouvert. Il est 3h50. Nous réveillons le chauffeur et lui exposons notre souci. Il nous emmène. Premier hôtel, nous réveillons le gars, l'hôtel est complet. Deuxième hôtel, nous réveillons le gars, il reste une chambre ! Nous la prenons. Nous nous couchons sur une planche en bois, vers 4h15 morts de fatigue. Lever vers 12h00, réveillés par le tumulte de la ville. Nous retournons à pied à la cabane des taxis et montons à Macleod.  Macleod est un village perché où vivent le Dalai Lama et une bonne partie de la communauté tibétaine. Le village est accroché à la montagne et les vues et les perspectives qu' on y découvre, sont impressionnantes.


Nous trouvons un hôtel pas cher (4 euros) avec vue sur la vallée. Nous nous douchons, puis déjeunons, nous en avions besoin... La mousson nous rattrape, il pleut des seaux, mais ça ne dure pas. Puis nous partons à la découverte des environs. Nous descendons jusqu' à Tsuglagkhang, lieu de résidence du Dalai Lama, monastère et lieu de prière. Nous y entrons et évoluons librement au sein de cette enclave vouée à la méditation. Ici, des moines reçoivent des enseignements, là bas, ils s'exécutent en prière collective... Parfois un singe passe, et dans un recoin, l'entrée d'un temple décoré à la gloire de Buddha.



Le lieu et serein, pas un bruit, seulement de temps en temps ces sonorités graves et nasales caractéristiques de la méditation, ou les moulins à prière qui roulent et se succèdent, sous l'impulsion des mains du croyant...



Nous prenons congé du lieu et prenons un sentier escarpé, qui plonge dans cette forêt quasi tropicale. Nous arrivons au bout de 10 minutes au Tse Chok Ling Gompa, un monastère à flanc de montagne, où vivent quelques dizaines de moines. Nous en faisons le tour, croisons des moines affairés aux tâches les plus simples (ménage) mais aussi plongés dans d'étranges méditations.




Nous remontons le sentier, et prenons un peu de repos après cette longue journée...

22/07/2006

Journée off, il pleut du matin au soir. Dans les restaurants, le serveur nous donne papier et stylo pour que nous passions nous-mêmes la commande.

23/07/2006

Réveil à 3h45, nous sommes à 4h15 à la gare routière pour prendre le bus pour Amritsar. A 5h00, nous partons, peinant à garder les yeux ouverts. Le bus n'est pas complet mais, refusant de mettre nos sacs sur le toit (pas attachés et sous la pluie... ), nous payons pour un troisième siège. Nous quittons les montagnes humides pour gagner les plaines plus à l'est et donc l'étouffante chaleur. Le bus se remplit, tous les sièges sont occupés, nos sacs gisent dans le couloir. Il est plein à craquer, un dame vomit, un gamin l'imite aussitôt, la route est droite mais le chauffeur ne cesse de freiner pour doubler au dernier moment...
Nous arrivons tant bien que mal à Amritsar vers 10h00, ville située à 30 km de la frontière pakistanaise, sainte cité pour les sikhs, adeptes du sikhisme, une religion mêlant Hindouisme et Islam.



Les sikhs sont reconnaissables à leur turban coloré et leur longue barbe. La ville d'un million d'habitants est poussiéreuse, la chaleur moite qui envahit les rues ne nous donne pas bonne impression...



Nous trouvons un hôtel, nous nous douchons puis dormons deux heures. La raison qui nous amène ici est la visite du Temple d'Or , lieu de culte, où les Sikhs de toute l'Inde se donnent rendez-vous pour purifier leur âme. Nous prenons la direction du temple, achetons un foulard (il faut y entrer la tête couverte), enlevons nos chaussures et lavons nos pieds comme le font en même temps que nous des milliers d'indiens. C'est le pèlerinage et tous convergent vers les différentes portes qui mènent au site. Cela fait deux heures que nous en sommes sortis, nous sommes encore sous le choc, bouleversés par ce que nous avons vu, entendu, ressenti, bouleversés par cette foi qui nous est si étrangère, bouleversés par ces milliers de fidèles qui nous ont accepté au temple de leur purification. Nous entrons par la grande porte. Une immense cour emplie d'un bassin, le Temple d'Or, recouvert intégralement d'or massif y trône au bout d'une presqu'île.














L'accès ressemble à un chemin de croix. Tous, tournent dans le sens des aiguilles d'une montre, nous les imitons.


Les variations vocales du chef religieux et les percussions marquent la cadence et envoûtent l'espace. Des femmes, des enfants, des vieillards... Ils sont là, il prient, ils marchent, ils se baignent. Nous sommes là, nous marchons, nous ne manquons rien, nous n'échangerons pas un mot tellement le poids de cette foi nous émeut, nous bouleverse, nous écrase. Le spectacle qui se joue devant nous est d'une beauté et d'une spiritualité déconcertante. Les mots me manquent encore, j'y reviendrai peut être plus tard. En marge de ce pèlerinage, nous sommes touchés par la considération dont font preuve certaines personnes à notre égard. Les fidèles veulent nous parler, nous serrer la main, puis aussi vite qu' ils sont apparus, ils disparaissent...


 

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